5 Conseils pour éduquer son enfant

5 Conseils pour éduquer son enfant

Depuis la nuit des temps, mettre au monde un enfant est et restera certainement, un des plus grands miracles que connaît l’humanité, ainsi dit-on souvent: “rien ne vaut la vie”. Une naissance dans une famille est généralement une occasion de joie immense ; c’est pour beaucoup de personnes un don ou un signe de Dieu qui se célèbre à juste raison. Encore plus grande est la fierté des parents lorsqu’ils réussissent à transmettre leurs propres valeurs aux enfants. Néanmoins, aujourd’hui, on vit dans un monde qui s’assimile à un village planétaire, où ce qui se fait dans un coin du globe peut impacter instantanément tout le monde entier grâce aux nouvelles technologies de l’information. Cet atout technologique ne facilite pas toujours la tâche des parents et éducateurs dans la mesure où ils doivent désormais inculquer des valeurs aux enfants qui sont de plus en plus difficile à connaître et comprendre, car leurs modèles, leurs rêves, leurs comportements sont inspirés d’ailleurs. Cet article propose quelques astuces pour inspirer les parents au quotidien.  

1. Faire de ses enfants sa priorité et donner la priorité aux priorités

Le travail, l’entrepreneuriat, la recherche effrénée des richesses matérielles et d’un avenir prospère sont les raisons évoquées par nombre de parents qui passent peu de temps avec leurs enfants, bien que paradoxalement ils aiment les leurs d’un amour inconditionnel. Alors, on peut se demander pourquoi. Est-il juste de sacrifier le bien-être actuel et les moments de qualité avec ses enfants aujourd’hui pour parier sur un avenir glorieux? Peut-on aimer sans être présent? Peut-on éduquer, transmettre des valeurs sans être présent? Telles sont des questions auxquelles chaque parent doit répondre en fonction de ses priorités et de sa situation personnelle. Il n’y a notamment pas une réponse qui puisse être vraie pour tout le monde, car autant on ne peut réellement bâtir des liens forts sans être présent, autant on ne peut vivre seulement d’amour et de présence. Néanmoins, la recommandation ici est qu’il est important de faire de ses enfants sa priorité et de leur consacrer du temps et de l’énergie comme on se doit de le faire pour toute priorité. En effet, c’est en passant du temps au quotidien avec eux qu’on peut les connaître et bâtir une relation de confiance et de complicité durable qui les amènera à se confier à leurs parents et partager leurs soucis et leurs joies. Plus concrètement, chaque parent qui reconnaît que son enfant est sa priorité doit s’auto-évaluer en calculant le pourcentage de son temps sur une période donnée (Exemple: une semaine) qu’il passe avec son enfant; ensuite il faut évaluer s’il est possible d’ajuster son quotidien pour faire mieux. Ici une des pistes pour s’ajuster est d’évaluer dans quelle mesure les enfants peuvent être impliqués dans les activités que nous faisons aujourd’hui sans eux (Exemple: la cuisine, le ménage, notre projet entrepreneurial, loisirs). Faire de ses enfants sa priorité, c’est les mettre au centre de toutes les décisions et initiatives importantes que nous voulons prendre, en évaluant l’impact sur eux tout en gardant à l’esprit qu’un temps perdu ne se rattrape pas. Surtout, le plus grand héritage que l’on laisse à une personne n’est pas matériel, mais plutôt la somme des émotions positives, des moments de qualité vécus ensemble et des valeurs transmises. Ces richesses du fait de leur nature immatérielle sont intouchables, intarissables, inépuisables et ont donc toutes les chances de transcender le temps pour continuer de se transmettre de génération en génération.

2. Impliquer les enfants dans nos tâches quotidiennes

Faire participer les enfants aux tâches  quotidiennes ce n’est pas abuser des enfants, mais leur donner une occasion de se connaître. C’est une pratique très répandue dans les sociétés africaines. Très souvent les enfants ont envie de faire ce que font les adultes. Pourquoi donc s’en priver? Lorsqu’on est enfant, on a peu de préjugés, de blocages psychologiques: comme parent, il faut profiter de ce moment d’inconscience pour que l’enfant fasse le maximum d’expériences possibles. Faire participer les enfants aux différentes activités du quotidien leur donne une chance de découvrir leurs talents, sur lesquels ils baseront leurs passions plus tard. En outre, l’implication active des enfants dans toutes nos activités permet de passer plus de temps avec eux et de se connaître mutuellement; il nous évite de devoir chercher les moyens pour les occuper et peut également aider à réduire leur exposition aux réseaux sociaux. Plus concrètement, dès l’âge de 2 à 3 ans il est par exemple déjà possible d’envoyer un enfant nous ramener un objet; de le faire participer aux activités de rangement.

3. Associer les enfants au procéssus de définition des règles qui s’appliquent à eux

La vie en société est faite de règles qu’il faut apprendre à respecter pour favoriser un équilibre commun et être accepté comme individu. Ainsi même si elles ne sont pas toujours écrites, elles nous accompagnent durant toute notre vie. Les enfants sont donc amenés à apprendre à les accepter. Comment les préparer dans ce sens?  Une règle est plus facilement acceptée lorsqu’on a le sentiment de la comprendre, ou mieux encore lorsqu’on a participé soi-même à sa définition. C’est pourquoi il est bien dans le cadre de l’éducation des enfants de définir avec eux des règles dans une ambiance de jeu. Et s’ils sont en âge de le faire, ils peuvent les rédiger sur un papier comme on le fait dans certaines écoles. Cette pratique a l’avantage de pouvoir s’y référer en cas de non-respect d’une règle. Il peut aussi aider à faire face à des moments de rébellions auxquels de nombreux parents sont souvent confrontés.

4. Savoir punir un enfant et être conséquent

Bien punir un enfant peut être une tâche plus difficile qu’on ne le pense. En effet, une punition peut être mauvaise, parce qu’elle est par exemple excessive, manque de stratégie, de pédagogie, ou par ce qu’elle s’assimile à un jeu. Étant donné l’importance de ce point, un article y est dedié, pour donner nos recommandations: Comment bien punir son enfant ?    

5. Communiquer avec son enfant dès la grossesse

La bonne communication est une base non négociable de la vie en société.  La communication est d’autant plus importante de nos jours que l’accès à internet rend presque incontrôlable l’univers des enfants. Un parent peut difficilement connaître tous les cercles d’amis de son enfant, car certains sont virtuels. De nos jours, l’étendu des aptitudes ainsi que le type d’information auquel un enfant a déjà eu accès sont généralement méconnus des parents, car les enfants sont très souvent les mentors de leurs parents en ce qui concerne l’utilisation des nouvelles technologies. Comment peuvent-ils contrôler ces enfants devenus leurs maîtres? La seule solution efficace et durable est la communication. Chaque parent doit établir un climat de confiance qui encourage les enfants à l’instruire sur ce qu’ils font. Voici quelques pistes pratiques pour cela:

  • Prêcher par l’exemple: Pour apprendre à un enfant à être un bon communiquant, il faut le faire soi-même. En parlant à un enfant pour lui raconter par exemple la journée ou ce qu’on est en train de faire et pourquoi on le fait, on lui transmet bien plus que le savoir, mais également la civilité et un mode de vie. 
  • Communiquer normalement avec l’enfant sans élever la voix: Changer de ton doit être utilisé en cas d’exception afin d’obtenir l’effet escompté. Quand élever la voix devient une habitude, c’est un signe de faiblesse. Ça témoigne d’un manque de maîtrise qui ne contribue pas à instaurer un climat de confiance.
  • Commencer tôt: Pour commencer à communiquer avec son enfant, il n’est jamais trop tôt, ni trop tard d’ailleurs. Selon de nombreuses études médicales un enfant serait capable de bien écouter la voix de sa maman dès la vingtième semaine de grossesse. Inutile de se soucier de savoir si l’enfant comprend déjà tout ce que nous disons ou pas, car ce qu’il ne comprend pas par les mots, il le perçoit par les émotions. Il est de ce fait conseillé de commencer à parler à son enfant dès les premiers mois de grossesse. Une communication régulière favorise le développement de l’ouïe qui à son tour impacte les facultés d’expression orale. Il est difficile de dire ce qu’on a jamais entendu: c’est en répétant les mots des autres que l’enfant trouve les siens, raison pour laquelle il faut communiquer en tenant compte de la forme qu’on souhaite transmettre.
En conclusion

Les astuces pour une bonne éducation sont nombreuses et ne sauraient être résumées en un seul article. Néanmoins nous espérons avoir au moins suscité la réflexion sur quelques points qui méritent approfondissement. Partagez autour de vous et écrivez nous des commentaires pour apprecier, critiquer ou apporter des compléments.

Armand Pokam

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