Les 5 choses à faire avant de voyager à l’étranger
Les 5 choses à faire avant son voyage à l’étranger
Faire les études, vivre ou travailler à l’étranger peut sembler être une évidence pour qui ne l’a jamais fait, pourtant, c’est un grand challenge. En effet, nombre de jeunes sont obligés après le baccalauréat de quitter leur pays d’origine pour faire des études universitaires à l’étranger. L’Europe et l’Amérique sont les destinations les plus fréquentes (Voir statistiques de l’Unesco). Ceci signifie pour nombre de ces jeunes non seulement un changement de système éducatif, de culture mais aussi de langue. Ce fût mon cas tout comme celui de nombreux jeunes qui ont quitté l’Afrique pour l’Allemagne. Sur la base de cette expérience personnelle et celles des autres expatriés comme moi ayant migré pour étudier ou travailler, nous tenterons ici de donner des recommandations pour mieux se préparer pendant que l’on se trouve encore dans son pays d’origine. La motivation étant de permettre à nos cadets de profiter autant que faire se peut de l’expérience de leurs prédécesseurs afin d’être mieux armés pour cette aventure qui bien que riche et de valeur inestimable, n’est jamais un fleuve tranquille.
1. Devenir autonome et surtout le grand chef de son projet de voyage
Bien des jeunes qui veulent aller étudier à l’étranger vivent encore sous le toit familial, ou tout au moins dépendent des parents et attendent de ces derniers non seulement la prise en charge de tous leurs besoins financiers, mais aussi des directives pour tout ce qu’ils doivent faire pour leur propre vie (Exemple: choix de filière, de loisirs, d’objectifs). Or, voyager à l’étranger, c’est faire le choix de l’autonomie ; c’est décider d’être désormais le décideur de sa vie ; c’est devenir adulte. Surtout qu’il est important de considérer le projet de voyage dans sa globalité pour comprendre combien il est complexe. En effet, voyager pour l’étranger ne doit pas être résumé à obtenir un visa et acheter un billet d’avion. Lorsqu’on décide d’aller vivre à l’étranger, loin de chez soi, c’est normalement parce qu’on a au moins un rêve plus grand que le visa (qui est par exemple: devenir un grand médecin pour sauver des vies ou devenir millionnaire pour sortir sa famille de la misère). Quel que soit ce rêve, sa concrétisation passe par un projet complexe et durable qui a besoin d’un chef. Ce rôle de chef de projet est parfois laissé de manière inconsciente aux parents à cause de la force des habitudes et aussi du fait qu’il sont souvent les pourvoyeurs principaux des fonds pour le voyage. Néanmoins, notre recommandation à toute personne voulant voyager est d’assumer elle-même ce rôle pour la simple raison que le postulant voyageur est celui qui a le plus à gagner dans la réussite de ce projet: il s’agit de son avenir et non de celui de ses parents. Bien souvent les parents n’ont même pas les capacités pour trouver et comprendre les éléments du projet.
Maintenant, que signifie être le chef de projet de son voyage pourtant les financements viennent peut-être des poches d’une autre personne ? Un chef de projet est celui qui maîtrise les éléments suivants :
- L’objectif ultime du projet.
- Le calendrier du projet (échéances et jalons du projet)
- Les ressources du projet (celles nécessaires, celles disponibles, celles à chercher).
- C’est aussi celui qui doit trouver des solutions lorsque les choses ne marchent pas comme prévues.
2. Apprendre la langue du pays d'accueil pour être excellent et non juste pour passer l'examen obligatoire
La langue du pays d’accueil est la première porte d’entrée dans la société. Sa maîtrise est donc un élément fondamental pour réussir son intégration et atteindre ses objectifs. Ainsi son apprentissage ne doit pas être prise comme une formalité, mais comme la fondation incontournable pour la réussite à l’étranger.
3. Bâtir la confiance en soi / Apprendre à se connaître
Lorsqu’on va à l’étranger on va vers l’inconnu, c’est-à-dire un endroit où on va certainement douter, où notre confiance en nous sera plus que jamais mise à l’épreuve. En effet, on va apprendre des choses nouvelles, dans une culture nouvelle, avec de nouvelles personnes et probablement dans une langue nouvelle. Pour faire face à tous ces nouveautés, la première ligne de défense est la confiance que nous avons en nous-mêmes. Et pour se faire confiance il faut se connaitre, car de manière générale on a confiance qu’en ce qu’on connaît. Ceci s’applique également pour nous; pour faire confiance à nous-mêmes, nous devons savoir qui nous sommes. Ce que nous sommes se définit par notre histoire, notre culture, nos valeurs, nos habitudes, nos forces, nos faiblesses, nos aptitudes, notre famille, nos amis. Celui qui ne sait pas qui il est, n’a pas les racines pour résister aux chocs auxquels il sera sûrement confronté à l’étranger.
4. Apprendre à connaître son pays d’accueil
Aller vivre à l’étranger, c’est s’expatrier, voyager pour un lieu qui n’est pas le chez-soi ; c’est cheminer vers une terre inconnue qui a des us et des coutumes qui diffèrent de ceux auxquels l’on est habitué. Comme pour tout bon visiteur, se renseigner sur son hôte au préalable promet des bases pour un séjour convivial sans malentendus. Dans la même perspective, il peut être très avantageux de savoir suffisamment sur son pays d’accueil, son climat, son histoire, sa culture et les habitudes de son peuple, afin d’adapter conséquemment sa préparation depuis son pays d’accueil et éviter de potentiels conflits et désagréments qui pourraient découler de la méconnaissance du pays. En outre, la bonne connaissance de sa destination future permet soit de se conforter dans la décision d’y aller ou de se raviser et changer de pays pendant qu’il est encore temps.
5. Apprendre au moins un métier et acquérir des compétences
Une grande majorité des personnes qui vont à l’étranger pour les études sont obligés de travailler pour financer leur scolarité ainsi que les besoins quotidiens basiques comme le logement, la nutrition et la santé. Pour cela, une préparation dès son pays d’origine peut s’avérer très bénéfique, car le marché des jobs étudiants au fil des années devient encore plus concurrentiel. En effet pour multiples raisons, de plus en plus d’étudiants des pays occidentaux travaillent aussi à côté des études comme le confirme une publication du journal allemand “Die Presse” selon lequel en 2014, 80% des étudiants interrogés travailleraient à côté des études. Raison pour laquelle il serait sage de mettre les chances de son côté en faisant bon usage du temps disponible pour se former autant que possible, pendant l’année préparatoire précédant le départ vers l’étranger. En outre, beaucoup de métiers et compétences peu valorisés dans de nombreux pays sont assez bien payés en occident. Pour ces métiers ou compétences spécifiques, les coûts de formation sont généralement relativement bas dans les pays dits en voie de développement. Voici par exemple quelques formations et compétences concrètes offrants des perspectives intéressantes dans la vie quotidienne européenne et américaine, et qui sont à la portée des étudiants des pays moins développés pendant qu’ils sont encore dans leurs pays d’origine.
Apprendre à:
- Faire la coiffure
- Faire la couture
- Bricoler (Exemple: la plomberie)
- Donner des cours de répétition en français, anglais, mathématiques, physique, etc
- Faire le ménage
- Cuisiner
- Servir à table (Exemple: dans un restaurant, ou chez un service traiteur)
- Conduire (permis de conduire)
- Faire du vélo (peut aider pour un job de livreur de lettres)
- Utiliser les outils informatiques (Exemple: Microsoft office)
- Bien s’exprimer en anglais
En Definitive
Le projet de voyage bien étant un projet complexe peut être considérablement simplifié si le postulant voyageur prend en compte les 5 recommandations ainsi que les astuces concrètes qui ont fait l’objet de cet article. Par ailleurs, pour faciliter l’insertion sociale, il est conseillé d’apprendre des activités favorables à l’intégration dans la société: apprendre des sports comme le tennis, le football ; apprendre à nager, apprendre à jouer des instruments de musique, apprendre à chanter, apprendre la vie associative.
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Armand Pokam